Jeudi 5 avril
La winchester posée sur les genous, les rênes à la main, elle ne s'en laissait pas compter au milieu de la bande de mâles à cheval. Ses grands yeux verts ne pouvaient suffire à cacher la colère qui montait en elle de se savoir regardé avec convoitise par tous ces cavaliers. Sa mère, sèche et rêche, était à ses côtés et hurlait. La découverte du troupeau massacrée leur faisait craindre pour la vie des hommes de la famille. Elles ne pouvaient savoir que le clan Comanche voisins qu'ils allaient massacrer dans quelques heures était le même qui avait subi l'enlèvement et le viol de deux jeunes filles par ses propres hommes.